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Incisives supérieures trop en avant, habitude de succion persistante, béance incisive, morsure palatine

Avant de parler de traitement, il est essentiel de comprendre ce que recouvrent ces termes. Les incisives supérieures trop en avant, la béance incisive, la morsure palatine ou l’habitude de succion persistante ne sont pas de simples « défauts » esthétiques : ce sont des situations fonctionnelles et anatomiques qui influencent la vie quotidienne.

Les incisives supérieures trop en avant, l’habitude de succion persistante, la béance incisive et la morsure palatine sont des situations cliniques qui peuvent concerner aussi bien les enfants que les adolescents ou les adultes.
Ces troubles peuvent avoir plusieurs origines : habitudes orales prolongées (succion du pouce, tétine), facteurs de croissance osseuse, déséquilibres musculaires ou encore conséquences d’une respiration buccale.
Ils influencent non seulement l’alignement dentaire, mais aussi la mastication, la phonation et parfois même l’esthétique du sourire et du visage.

La béance incisive, par exemple, correspond à l’absence de contact entre les incisives du haut et celles du bas lorsque la bouche est fermée. Une morsure palatine, quant à elle, se caractérise par un recouvrement excessif des incisives supérieures sur les incisives inférieures, parfois jusqu’à toucher le palais.

Comprendre ces mécanismes est essentiel pour envisager une prise en charge adaptée, qui doit tenir compte à la fois des causes et des répercussions.

Les causes fréquentes

Les origines de ces troubles sont souvent multiples et peuvent se combiner. Identifier la ou les causes précises permet de mieux cibler la prise en charge et de prévenir les récidives.

  • Habitudes orales prolongées

De nombreuses habitudes orales jouent un rôle déterminant dans la position des dents. La succion prolongée exerce des forces constantes qui modifient la croissance et l’alignement.

La succion du pouce, de la tétine ou d’objets divers au-delà de l’âge de 3 à 4 ans exerce une pression constante sur les incisives supérieures, les poussant vers l’avant.
Cette pression modifie progressivement la position des dents, mais peut aussi influencer la croissance de l’os maxillaire.

  • Facteurs héréditaires et croissance

La morphologie dentaire et osseuse n’est pas uniquement liée aux habitudes : l’héritage génétique joue également un rôle important.

La morphologie de la mâchoire et la position des dents peuvent aussi être influencées par la génétique.
Une croissance maxillaire trop importante ou une mandibule plus petite que la moyenne favorisent l’avancée des incisives supérieures.

  • Respiration buccale

Certaines habitudes respiratoires peuvent avoir un impact direct sur la position des dents. C’est notamment le cas de la respiration buccale prolongée.

La respiration par la bouche, souvent liée à des troubles ORL ou à une obstruction nasale, entraîne une position basse de la langue. Cette posture modifie les forces exercées sur les dents et contribue parfois à la béance ou à la protrusion des incisives.

  • Déglutition atypique

La manière dont on avale influence aussi l’équilibre dentaire et osseux. Une déglutition atypique peut exercer une pression répétée sur les dents.

Lorsque la langue pousse contre les dents lors de la déglutition, elle peut induire ou entretenir un écart entre les incisives.

Conséquences possibles

Ces troubles ne se limitent pas à l’aspect visuel. Ils peuvent affecter plusieurs fonctions essentielles de la vie quotidienne.

  • Impact fonctionnel

Une mauvaise position des dents peut perturber des gestes simples et quotidiens, comme manger ou parler.

Les incisives trop en avant ou les béances peuvent gêner la mastication, rendant difficile la découpe des aliments avec les dents antérieures.
Elles peuvent aussi perturber la phonation, notamment pour certains sons qui nécessitent un contact précis entre la langue et les dents.

  • Conséquences esthétiques

Même si l’esthétique ne doit pas être l’unique critère, elle peut avoir un poids important dans le ressenti des patients.

Un désalignement marqué peut être source de gêne sociale, particulièrement à l’adolescence et à l’âge adulte.

  • Usure et traumatismes

La position des dents a également un impact sur leur résistance face aux chocs ou aux frottements.

Les dents mal positionnées sont parfois plus exposées aux chocs, notamment lors de la pratique sportive.
Elles peuvent également subir des usures anormales ou des microfissures à long terme.

Diagnostic et évaluation

Le diagnostic est la première étape pour déterminer le plan de traitement. Il repose sur plusieurs méthodes complémentaires.

  1. Examen clinique

Cet examen direct permet de recueillir de précieuses informations sur la position et la fonction des dents et des mâchoires. Un orthodontiste procède à un examen complet : analyse de la position des dents, de l’occlusion, de la fonction musculaire et de la mobilité linguale.

  1. Radiographies et photographies

Ces examens visuels et radiologiques permettent d’obtenir une vision globale et détaillée de la structure bucco-dentaire.

Ces outils permettent d’évaluer la structure osseuse, la croissance et la relation entre les mâchoires.

  1. Empreintes ou scanner intra-oral

La modélisation de la dentition aide à planifier le traitement de manière précise. Ils servent à modéliser les arcades dentaires afin d’élaborer un plan de traitement précis.

Approches thérapeutiques

Le traitement dépend de l’âge, des causes identifiées et de la gravité du trouble. Différentes options peuvent être combinées.

Interception précoce

Intervenir tôt permet souvent de guider la croissance et d’éviter des complications plus importantes.

Chez l’enfant, l’intervention précoce permet souvent de limiter l’aggravation du problème.
Elle peut comprendre :

  • L’arrêt des habitudes de succion.
  • Des appareils interceptifs qui rééduquent les fonctions oro-faciales.
  • Un suivi régulier pour accompagner la croissance.

Orthodontie corrective

Quand les dents sont déjà installées dans une position problématique, un traitement orthodontique complet est envisagé.

Chez l’adolescent ou l’adulte, un traitement orthodontique complet (appareils multi-attaches, aligneurs transparents, etc.) est envisagé pour repositionner les dents et harmoniser l’occlusion.

Rééducation fonctionnelle

La correction de la position des dents peut nécessiter un travail sur les fonctions musculaires et linguales.

La collaboration avec un orthophoniste ou un thérapeute oro-myofonctionnel peut être nécessaire pour corriger la position de la langue et la déglutition atypique.

Cas particuliers

Certains cas complexes requièrent une approche plus large, parfois chirurgicale.

Dans certaines situations complexes (morsure palatine sévère ou décalage important des mâchoires), un traitement combinant orthodontie et chirurgie orthognathique peut être proposé.

Importance du suivi et de la stabilité

La correction d’un problème d’alignement ne s’arrête pas à la fin de la phase active. Le suivi est essentiel.

Un traitement orthodontique n’est pas seulement une question d’alignement initial.
La phase de contention, qui suit la correction, est indispensable pour maintenir les résultats obtenus et éviter toute récidive.

Cette période peut durer plusieurs années, avec le port d’un fil de contention ou de gouttières nocturnes.
Elle est associée à un contrôle régulier, afin de s’assurer que les fonctions oro-faciales restent équilibrées.

Prévention et bonnes habitudes

La prévention est un atout majeur pour limiter l’apparition de ces troubles. Elle commence dès le plus jeune âge.

Chez l’enfant

Les habitudes prises tôt ont un impact durable sur la position des dents.

  • Encourager l’arrêt de la tétine ou de la succion du pouce avant 3 ans.
  • Favoriser la respiration nasale.
  • Surveiller la mastication bilatérale.

Chez l’adolescent et l’adulte

Même après la croissance, certains gestes simples peuvent protéger l’alignement dentaire.

  • Éviter de mordiller des objets.
  • Maintenir une bonne hygiène bucco-dentaire.
  • Effectuer des visites régulières chez le praticien pour contrôler l’évolution.

FAQ

Les questions fréquentes permettent d’apporter des réponses claires et rapides aux interrogations les plus courantes.

La succion du pouce après 5 ans entraîne-t-elle toujours des problèmes ?
Pas systématiquement, mais le risque augmente avec la durée et l’intensité de l’habitude.

Peut-on corriger une béance incisive à l’âge adulte ?
Oui, grâce à un traitement orthodontique adapté, parfois associé à une rééducation fonctionnelle.

La respiration buccale influence-t-elle vraiment la position des dents ?
Oui, elle modifie la posture de la langue et les forces musculaires, ce qui peut déplacer les dents.

Combien de temps dure un traitement pour incisives trop en avant ?
Cela dépend de la complexité du cas : entre quelques mois pour une correction mineure et deux ans pour un traitement complet.

La contention est-elle obligatoire ?
Oui, elle est essentielle pour maintenir le résultat à long terme.

Prenez rendez-vous au Cabinet OrthoSaive à Altkirch

Se faire évaluer permet d’obtenir un diagnostic précis et de choisir la prise en charge la plus adaptée à la situation de chaque patient. Une discussion approfondie avec un professionnel permet de répondre aux interrogations et d’élaborer un plan cohérent.

Pour un accompagnement personnalisé, il est possible de prendre rendez-vous directement en ligne avec le Cabinet d’orthodontie OrthoSaive à Altkirch.

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